Biblio
Alexandra David Néel 1888
Sa profession de foi "Pour la vie", ses premiers écrits publiés.
Sur ce blog, les 6 chapitres en fichiers à déziper :
De la recherche du bonheur dans le présent
De l'antagonisme des intérêts 1
De l'antagonisme des intérêts 2
Theodore Sturgeon 1958
Et c’est ainsi que cet abruti presque illettré, crasseux, aux dents noirâtres, vêtu de loques infâmes, leva la tête dans le demi-jour et répondit à l’interpellation de l’intelligence la plus vaste, la plus complexe, la plus fertile en ressources, et la plus puissante de tout l’Univers connu :
— Ça va, ça va. Et alors qu’est-ce que tu veux ?
"To marry Medusa" ou "The cosmic rape" (Le viol cosmique)
"Le viol cosmique" en fichier odt sur ce blog
Henri Laborit 1976
Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière, avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».
Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste plus que la fuite.
"Eloge de la fuite" sur ce blog
Livre en fichier pdf
Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement
à travers les hommes de cette planète la façon
dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant
que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer
l'autre, il y a peu de chance qu’il y ait quelque chose qui change.
"Rencontre avec Henri Laborit"
Guy Debord 1988
Extrait du chapitre V des "Commentaires sur la société du spectacle"
La société modernisée jusqu’au stade du spectaculaire intégré se caractérise par l’effet combiné de cinq traits principaux, qui sont : le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico-étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel.
Le mouvement d’innovation technologique dure depuis longtemps, et il est constitutif de la société capitaliste, dite parfois industrielle ou post-industrielle. Mais depuis qu’il a pris sa plus récente accélération (au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale), il renforce d’autant mieux l’autorité spectaculaire, puisque par lui chacun se découvre entièrement livré à l’ensemble des spécialistes, à leurs calculs et à leurs jugements toujours satisfaits sur ces calculs. La fusion économico-étatique est la tendance la plus manifeste de ce siècle ; et elle y est pour le moins devenue le moteur du développement économique le plus récent. L’alliance défensive et offensive conclue entre ces deux puissances, l’économie et l’État, leur a assuré les plus grands bénéfices communs, dans tous les domaines : on peut dire de chacune qu’elle possède l’autre ; il est absurde de les opposer, ou de distinguer leurs raisons et leurs déraisons. Cette union s’est aussi montrée extrêmement favorable au développement de la domination spectaculaire, qui précisément, dès sa formation, n’était pas autre chose. Les trois derniers traits sont les effets directs de cette domination, à son stade intégré.
Le secret généralisé se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus importante opération.
Le seul fait d’être désormais sans réplique a donné au faux une qualité toute nouvelle. C’est du même coup le vrai qui a cessé d’exister presque partout, ou dans le meilleur cas s’est vu réduit à l’état d’une hypothèse qui ne peut jamais être démontrée. Le faux sans réplique a achevé de faire disparaître l’opinion publique, qui d’abord s’était trouvée incapable de se faire entendre ; puis, très vite par la suite, de seulement se former. Cela entraîne évidemment d’importantes conséquences dans la politique, les sciences appliquées, la justice, la connaissance artistique.
La construction d’un présent où la mode elle-même, de l’habillement aux chanteurs, s’est immobilisée, qui veut oublier le passé et qui ne donne plus l’impression de croire à un avenir, est obtenue par l’incessant passage circulaire de l’information, revenant à tout instant sur une liste très succincte des mêmes vétilles, annoncées passionnément comme d’importantes nouvelles ; alors que ne passent que rarement, et par brèves saccades, les nouvelles véritablement importantes, sur ce qui change effectivement. Elles concernent toujours la condamnation que ce monde semble avoir prononcée contre son existence, les étapes de son auto-destruction programmée.
Commentaires sur la société du spectacle
Fichier open office document odt de 39 pages
Films de Guy Debord, et d'autres, sur UbuWeb
Animaux chinois
Les signes chinois sont sur ce blog parce que j'ai souvent constaté une corrélation entre le caractère des personnes que j'ai connues et leur signe chinois, je ne sais pas pourquoi.
Les descriptions suivantes, tirées d'un livre de Paula Delsol, sont remarquables par leur concision, leur humour, et leur justesse.
Cliquer sur le nom du signe
pour afficher l'image
en une meilleure résolution.
1 - RAT : profiteur et sentimental (1960)
2 - BUFFLE : contre la mini-jupe (1961)
3 - TIGRE : chef ou gangster (1962)
4 - CHAT : tact, calme, larmes (1963)
5 - DRAGON : doué pour tout, mais... (1964)
6 - SERPENT : cérébral et jaloux (1965)
7 - CHEVAL : attention, sang chaud (1966)
8 - CHEVRE : fuit la discipline (1955)
9 - SINGE : surtout l'art de plaire (1956)
10 - COQ : franc comme l'or (1957)
11 - CHIEN : tête froide, bon coeur (1958)
12 - COCHON : lit beaucoup, ment peu (1959)