d'autres
[2] Cerveau (Jill Bolte Taylor)
Cette vidéo illustre le fait que notre monde dans lequel
nous vivons tous les jours est une construction de notre cerveau,
une interprétation de la réalité, qui elle reste difficile à appréhender,
d'où son étude passionnante.
Origine de la servitude
Qu’a t-on appris sur les millénaires du néolithique et la principale révolution de l’histoire humaine, avec l’agriculture?
Jean-Paul Demoule: A peu près tout. A mes débuts, des collègues défendaient encore l’idée que le néolithique – et surtout l’agriculture – avaient été inventés sur place malgré les fouilles menées au Proche Orient. Le plan de la maison néolithique était mystérieux. Nous n’avions aucun village sur toute la moitié nord de la France… Nous savons désormais qu’il s’agissait d’un double mouvement de colonisation, en provenance du Proche-Orient. Il a pris les chemins du nord – via les Balkans et le Danube – et du sud – via les côtes de Méditerranée. La branche sud est arrivée il y a 7600 ans en France, et l’autre branche franchit le Rhin il y a 7000 ans environ. Les chasseurs cueilleurs sont submergés, leur nombre est estimé à quelques dizaines de milliers, contre environ deux millions d’agriculteurs lorsqu’ils parviennent à occuper l’Europe. (Ci-dessus, reconstitution d'une maison néolithique, Serge le Maho)
Leur mode de vie, les premières implantations, l’organisation des villages, les traces matérielles des croyances… Nous comprenons mieux cette histoire d’une extension permanente. Dès qu’un village voyait sa population passer les 200 personnes, une partie s’en séparait pour aller fonder une nouvelle implantation, au détriment de la forêt.
Pourquoi cette fuite permanente?
Jean-Paul Demoule: Très probablement pour conserver un modèle social, assez homogène avec peu de différences de richesses et de statuts entre groupes et individus et qui aurait été menacé par une population trop dense. D’où un étonnant conservatisme social et technique, avec les mêmes plans de maison, les mêmes types de décors de Kiev à Brest, alors qu’il n’y avait pas la moindre unité politique. Ce village néolithique regroupait des maisons rectangulaires en bois et terre, qui peuvent aller jusqu’à 40 mètres de long. Une économie basée sur le blé, l’orge, les lentilles, le porc, la chèvre, le mouton, le bœuf et le chien.
Cette période voit l’invention des inégalités sociales, l’archéologie révèle t-elle pourquoi et comment la multitude s’est-elle retrouvée dominée et exploitée ?
Jean-Paul Demoule: On observe à plusieurs reprises, dès les débuts du néolithique au Proche Orient, que lors des premières évolutions démographiques très fortes, avec l’apparition d’agglomérations, ces premiers points de fixations s’effondrent puis les gens se dispersent dans toutes les directions. Sauf dans les régions – Mésopotamie, Égypte – où une sorte «d’effet nasse», car les populations sont cernées de déserts ou d’eau, provoque l’apparition des premières villes, des premières stratifications sociales et des États. En Europe, cela va être beaucoup plus lent et progressif… car l’effet nasse ne se fait sentir que lorsque les agriculteurs viennent buter sur les «finisterres» et l’océan Atlantique. (A gauche, menhirs du Vème millénaire, abattus au 3ème millénaires, Champagne sur Oise Denis Gliksman)
Auparavant, si vous n’étiez pas content de l’émergence d’une caste qui voulait vous dominer ou vous exploiter, il vous suffisait de partir coloniser des espaces nouveaux et vierges. On peut lire l’expansion néolithique en Europe comme la volonté des hommes d’échapper au piège social d’une densité démographique trop forte pour s’accommoder d’une grande égalité.
Ce n’est donc pas un hasard si les premiers sites où apparaissent des différenciations sociales fortes – avec les dolmens qui sont des tombeaux monumentaux – surgissent le long de l’Atlantique… et le long de la mer Noire, là où la densité de population est la plus forte. Ni que l’on observe des effondrements de la civilisation mégalithique au bout de quelques siècles, comme si les hommes ne supportaient plus cette stratification.
Vous auriez donc trouvé les traces de l’orgine de la servitude volontaire ?
Jean-Paul Demoule: L’archéologie donne là du grain à moudre à l’anthropologie, à l’histoire sociale et des idées. Pas seulement par les informations sur la vie quotidienne, l’économie, mais aussi les traces des représentations et des idéologies, comme ce glissement, il y a environ 6000 ans des images de la féminité – sexualité, fécondité – vers celles du masculin, de la guerre, de la domination, du pouvoir. Les tombes les plus riches montrent des chars, des flèches, des canines de loup, des signes solaires.
Pour imposer la servitude – nécessaire pour que riches et dominants existent, ils ont besoin d’accaparer la production d’autrui – il faut qu’elle soit en grande partie volontaire. Le dominé doit montrer un certain enthousiasme à l’être. L’archéologie des 20 dernières années a permis de suivre la mise en place de ces systèmes.
Une mise en place rapide ?
Jean-Paul Demoule: Non, la découverte de la chronologie fine de l’apparition du mégalithique a effacé son caractère de surgissement brutal et inexplicable. En réalité, les dolmens de pierre ont été précédés de tombes moins spectaculaires en bois et terre dont les traces, certes délicates à distinguer, ont été retrouvées et datées. Elles montraient une première différenciation sociale.
L’un des sites célèbres, celui de Carnac, (photo, Hervé Paitier) montre bien qu’avant d’aligner des menhirs, les hommes ont construit des tertres en terre. Ce n’est pas rien, au plan de l’histoire de nos sociétés mais aussi de la réflexion sur leur devenir, que l’archéologie ait mis à jour la généalogie de la domination et l’exploitation de l’homme par l’homme, et montré d’ailleurs qu’elle n’ait pas été de soi, sans résistances ni reculs.
Reste à expliquer, par exemple, pourquoi certains hommes ont voulu être plus puissants et riches que d’autres. Et comment la manipulation de l’imaginaire a pu être aussi efficace. Comment l’idée que le chef et exploiteur avait un destin spécial après la mort, qu’il bénéficiait d’une essence différente – comme le Pharaon dont les rituels sont nécessaires à la crue du Nil – d’une relation spéciale avec le surnaturel et les dieux, a pu être imposée mais aussi partagée par les dominants et les dominés. La dialectique du maître et de l’esclave est au cœur de cette archéologie.
Le grand mystère français, c’est celui de la Gaule. Sait-on désormais qui étaient «nos ancêtres les Gaulois» ?
Jean-Paul Demoule: Oui, leur image a complètement changé. Nous savons que 300 ans avant Jésus-Christ, la Gaule est densément peuplée, quadrillée de fermes aristocratiques de grandes dimensions et lieux de pouvoirs politiques. Deux siècles avant la conquête, apparaissent des formes d’États, environ 60, centrés autour d’autant de villes fortifiées – des oppida - où se concentrent les fonctions économiques, religieuses et politiques. (Photo, casque oiseau de Tintignac, Patrick Ernaux)
La très grande majorité de ces oppida découverts depuis vingt ans par l’archéologie préventive était absente des textes antiques et ignorée des historiens. Elles montrent un urbanisme organisé, avec des rues à angle droit, des bâtiments spécialisés, un artisanat très sophistiqué – bois, fer, salaison de porcs… - et une économie monétaire. Les villes battaient monnaies, avec même un alignement sur le denier romain pour le quart sud-est de la France bien longtemps avant la conquête, une sorte de zone monétaire intégrée avec l’empire romain. (Trésor de Laniscat, Hervé Paitier)
L’une des grandes découvertes ce sont ces sanctuaires, vastes espaces clos avec de grands bâtiments de bois où se déroulaient des cérémonies religieuses… les Gaulois avaient des temples et ne se réunissaient pas dans la forêt pour des réunions sacrées, avec druides et gui.
Dans la révision de l’historiographie, vous affirmez que la chute de l’empire romain n’a pas existé. N’allez-vous pas un peu loin ?
Jean-Paul Demoule: Cette idée des invasions barbares dévastatrices est une manipulation de l’histoire qui s’opère dès le Moyen-Âge. En fait, la relocalisation des élites à la campagne et la rétraction de la population des villes débutent dès le IIème/IIIème siècle. Et les villes sont dès lors moins densément peuplées, avec des sortes de potagers urbains. (Ci-dessous sépulture mérovingienne à Lagny sur Marne, © Laure Pecqueur, Inrap)
En revanche, l’archéologie n’observe pas de traces de destructions massives dans les villes, et à l’inverse les campagnes montrent une solide continuité des grandes exploitations agricoles à travers cette période soit disant bouleversée. Du coup, cela a conduit les historiens à une relecture des textes vers des migrations de groupes qui voulaient s’intégrer à l’empire. C’est plutôt un phénomène de réorganisation lent, sur trois siècles, avec des implantations d’élites qui négocient leur entrée.
"Pour la vie" d'A.D.N.
P 349 : Toutes ces puissances fictives, devant lesquelles les hommes se courbent, ne sont rien par elles mêmes et leur existence factice est toute entière empruntée aux parts de vie dont les hommes se privent pour les leur donner.
P 366 : L'ennemi, c'est le Maître, quel qu'il soit.
P 391 : La soi-disant sagesse, qui prétend les diriger en les détournant du genre d'activité qui est propre à leur organisme pour les contraindre à en exercer une autre pour laquelle ils ne sont pas aptes, ne produit que la confusion et la souffrance.
P 394 : Le but de l'homme n'est pas de servir des idées abstraites : conceptions de son cerveau qu'il érige en idoles. Il n'a pas à s'efforcer d'être bon, honnête en vue d'une fantaisie de son imagination qu'il nomme la vertu, pas plus qu'il n'a à se proposer d'éviter ou de se livrer à une autre de ses créatures chimériques appelée par lui : le vice.
P 395 : L'homme n'a pas à chercher son but en dehors de lui, il n'a à le placer en rien d'extérieur ; hommes ou idées.
Rien ne l'oblige à se contraindre pour atteindre une fin quelconque. Il n'en a point d'autre que d'être lui même, tel que la nature la fait et de se conserver tel, en préservant son individualité contre ce qui est susceptible de l'amoindrir ou lui causer de la souffrance.
P 396 : L'humanité en général, pas plus que l'individu en particulier, n'a comme but d'être grande, glorieuse, de travailler, d'être ni de faire n'importe quoi. Production de l'univers, elle a surgi un jour en lui et elle continuera d'exister jusqu'à ce que les circonstances qui ont permis son apparition venant à se modifier, elle disparaisse dans l'éternelle succession des transformations de la matière : de Cela qui est Est.
Si le monde était un village ...
et toutes proportions gardées
Le monde entier est un village global. Imaginons un instant que ce village soit composé de 100 habitants, il y aurait :
- 59 asiatiques
- 14 africains
- 14 américains
- 13 européens
Il y aurait également 51 femmes et 49 hommes.
On compterait 50 jeunes de moins de 25 ans.
1 personne serait considérée comme riche, c'est à dire possédant plus de richesses que nécessaire pour assouvir ses propres besoins et ceux de sa famille.
Elle possèderait à elle seule 50% du village et de ses richesses.
20 personnes (uniquement des hommes), possèderaient 80% du village et de ses richesses.
1 femme seulement possèderait sa propre terre.
33 habitants vivraient une situation de conflit armé, dont 23 seraient des femmes.
5 hommes et 1 femme seraient militaires, policiers, ou gendarmes.
Entre 5 et 6 femmes auraient subi un viol.
5 enfants travailleraient dans des conditions d'esclavage et 1 petite fille serait employée de maison sans être rémunérée.
42 personnes ne boiraient jamais d'eau potable.
30 personnes gaspilleraient 90% des ressources naturelles et énergétiques du village.
L'électricité serait coupée environ 50% du temps, faute de moyens.
60 personnes sauraient lire, écrire et compter. 40 seraient des hommes.
50 habitants pourraient avoir accès aux soins de santé.
50 personnes vivraient au sein même du petit village, 50 autres seraient éparpillés aux alentours.
20 personnes auraient accès à un ordinateur, dont 15 connectées à un réseau de type internet.
80 personnes auraient une religion, dont 40 seraient forcées de la pratiquer (sous la contrainte ou de par la coutume), et 20 autres ne la pratiqueraient pas. En outre, 5 personnes la pratiqueraient malgré des risques pour leur survie.
La bibliothèque du village ne serait accessible qu'à 24 personnes, les autres en seraient interdites. Le cinéma serait visité chaque semaine par 1 personne, toujours la même.
5 personnes seraient déjà parties en vacances. On prévoirait que 10 personnes au total le feraient d'ici 5 ans.
Etc, etc...
Toutes proportions gardées
Le Soleil étant un gros pomelo de 11 cm,
nous situant à plus de 107 fois son diamètre,
il faudrait placer la Terre à la distance de 12 m,
et vu son diamètre 109 fois plus petit que lui,
elle serait un grain de sable de 1 mm.
La Lune, située à 30 fois le diamètre de la Terre,
en serait à 3 cm, avec un diamètre 1/4 plus petit
ferait 0,25 mm.
Si la Terre était un homme d' 1 m 75
qui voulait rejoindre le Soleil,
il lui faudrait parcourir 21 km,
en 4 heures de marche à pied...
Même l'infime petitesse permet,
avec un peu de temps, d'aller loin.
TrSrf Les Balanciers
Chapitre II
LES BALANCIERS
Des groupes d’individus pensant à la même chose créent des structures
énergétiques basées sur de l’information appelées balanciers. Ces structures se
développent éventuellement par la suite de façon indépendante. Les balanciers
créent leurs propres lois et amènent les gens à leur obéir. Ce que ces personnes
ne réalisent pas, c’est qu’elles agissent contre leur propre volonté dans l’intérêt
de ces balanciers. Comment sortir des suggestions qui se collent à nous comme
de la glu ?
Mettez-vous en location.
Les Balanciers Destructeurs
On nous a toujours dit, depuis que nous sommes enfants,
qu’il fallait nous soumettre à la volonté de quelqu’un d’autre :
Accomplir nos devoirs, servir notre pays, nos familles, le parti
politique, la compagnie pour laquelle nous travaillons, le
gouvernement, voire servir des idées. On nous a dit de nous
soumettre à la volonté de n’importe qui, aussi longtemps
que notre volonté ne serait pas prioritaire. Tout le monde a
plus ou moins le sens des obligations, de la responsabilité et
de la culpabilité. Tout le monde, d’une façon ou d’une autre,
« sert » dans différents groupes et organisations comme sa
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famille, sa société, ses écoles, son travail, son parti politique,
le gouvernement, etc. Toutes ces structures apparaissent
et commence à se développer lorsqu’un groupe de gens
commencent à penser et à agir dans la même direction. Alors,
de nouvelles personnes rejoignent l’organisation/le groupe et
la structure grandit, se solidifie et oblige ses membres à suivre
des règles établies jusqu’au point où la structure est en mesure
d’asservir de grands groupes sociaux à ses volontés
Au niveau de la réalisation matérielle, la structure énergétique
est composée de personnes (réunies par un objectif commun)
et d’objets matériels comme des bâtiments, constructions,
fournitures, équipements, technologies, etc. Mais quel est le
procédé qui permet à ces structures – telles que celles que nous
avons mentionnées ci-dessus – de se former ? Une structure se
crée quand les pensées d’un groupe de personnes sont focalisées
dans une même direction. Alors, les paramètres de leur énergie
mentale deviennent semblables. L’énergie mentale d’individus
indépendants se rejoint dans un seul flux. À cet endroit, au beau
milieu de l’océan d’énergie, se crée une structure indépendante
d’information, basée sur de l’énergie, qu’on appelles « les
balanciers d’énergie ». Cette structure commence à vivre sa
propre vie et fait en sorte que ceux qui ont pris part à sa création
obéissent à ses lois.
Mais pourquoi appeler ces structures, balanciers ? Parce
que le balancier oscille plus vite et plus haut si les personnes –
adhérents – le nourrissent avec leur énergie. Chaque balancier
a sa propre fréquence vibratoire caractéristique. Par exemple,
vous ne pouvez augmenter son oscillation qu’en appliquant
une force à une certaine fréquence. Ce type de fréquence
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s’appelle « résonance ». Si le nombre d’adhérents du balancier
décroît, l’oscillation du balancier ralentit et peut-être même
que le mouvement oscillatoire finira par s’éteindre. Quand
il n’y a plus d’adhérents pour faire bouger un balancier, il
s’arrête et en tant qu’entité, meurt. Voici plusieurs exemples
de balanciers « morts » : Les anciennes religions païennes, les
outils de pierre et les anciennes formes d’armes, les anciennes
modes et les disques vinyle – en d’autres mots, tout ce qui a
existé auparavant et n’a plus d’utilité.
Vous êtes probablement surpris. Est-il possible que toutes
ces choses soient vraiment des balanciers ? Oui, toute structure
dont les caractéristiques principales ont été élaborées par
l’énergie mentale de personnes est un balancier. On pourrait
dire qu’en général, toutes les créatures vivantes qui sont en
mesure d’irradier de l’énergie dans une direction sont amenées
à former un balancier énergétique. Voici des exemples de
balanciers qui existent dans la nature et dans la vie sauvage :
des colonies de bactéries, des populations de créatures vivantes,
des bancs de poissons, des troupeaux d’animaux, des bois, des
prairies, des colonies de fourmis, etc. Toute structure, constituée
d’organismes vivants qui sont relativement homogènes et par
nature bien ordonnés, peut former un balancier.
Et comme chaque organisme vivant représente une unité
d’énergie, il peut être aussi considéré comme un balancier. Ainsi,
quand ces unités de balancier se regroupent et commencent
à osciller à l’unisson, elles créent un balancier commun. Il
repose sur le dos de ses fondateurs/adhérents comme une
structure séparée et indépendante. Il décrétera des lois pour
ses adhérents, de façon à les garder bien ensembles tout en
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attirant des nouveaux. Une telle structure s’autogouverne dans
le sens qu’elle se développe indépendamment, en accord avec
ses propres lois. Ses adhérents ne savent pas qu’ils agissent selon
les lois du balancier et non pas selon leur propre volonté. Par
exemple, un appareil bureaucratique se développe comme une
structure autogouvernée, indépendante de la volonté de ses
fonctionnaires isolés. Des fonctionnaires influents pourraient,
bien sûr, prendre indépendamment certaines décisions, mais
ces décisions ne peuvent rentrer en conflit avec les lois du
système. Sans quoi, un tel adhérent serait rejeté. Même une
simple personne, qui est déjà un balancier par elle-même, n’est
jamais tout à fait consciente de ses propres motivations. Un
exemple de ce type de personne est le vampire énergétique.
Tout balancier est « destructif » par nature. C’est parce qu’il
prend l’énergie de ses adhérents et leur impose sa puissance. La
capacité de destruction d’un balancier vient évidemment du
fait qu’il ne se soucie pas du destin de chacun de ses adhérents.
Le balancier n’a qu’un seul but : maintenir un flux d’énergie
constant en provenance de ses adhérents sans se soucier du
bien ou du mal que cela peut faire. Si une personne est sous
l’influence du système, elle doit vivre sa vie en accord avec les
lois du système. Sinon, le système la recrachera comme un
chewing-gum après l’avoir bien mastiquée. On peut facilement
anéantir sa vie à être sous l’influence d’un balancier destructeur.
Se libérer d’un balancier sans subir de perte est en général très
difficile à faire.
Une personne chanceuse trouvera sa place dans le système,
au sein duquel elle se sentira comme un poisson dans l’eau. En
tant qu’adhérent, la personne donne son énergie au balancier
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qui, en retour, lui procure un environnement dans lequel elle
peut vivre. Mais dès qu’un adhérent ne respecte plus les règles
d’une structure donnée, la fréquence de son énergie mentale
n’est plus synchronisée avec la fréquence de résonance du
balancier. Le balancier ne reçoit plus d’énergie de cet adhérent,
avec pour résultat que cet adhérent obstiné sera rejeté du
système, voire même détruit.
Si l’on emmène une personne loin de la ligne de vie qui
lui est la plus favorable, alors la vie dans un balancier étranger
tourne au cauchemar ou plus simplement, en une existence
ennuyeuse et déprimante. Un tel balancier n’est rien d’autre
que destructeur pour ses adhérents, et la personne qui tombe
sous son influence perd sa liberté. Elle doit alors vivre sous la
contrainte des lois au-dessus d’elle et n’être qu’une partie de
l’engrenage d’une immense machine, qu’elle aime ça ou non.
Oui, un homme peut être sous le patronage d’un balancier
et obtenir des résultats remarquables. Napoléon, Hitler, Staline
et d’autres personnages similaires étaient tous les « favoris » de
balanciers destructeurs. Néanmoins, le balancier se fiche du
bien-être de ses adhérents et les utilise uniquement pour ses
propres objectifs. Quand on a demandé à Napoléon s’il avait
été véritablement heureux, il ne put dénombrer que quelques
jours de bonheur sur sa vie entière.
Les balanciers utilisent des méthodes raffinées pour attirer de
nouveaux adhérents qui foncent vers eux, comme des papillons
de nuit vers une lampe. Combien de personnes, séduites par
les combines publicitaires des balanciers, se sont éloignées du
bonheur qu’elles avaient face à elles ? Des gens se sont engagés
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dans l’armée et y ont péri ; d’autres se sont inscrits dans des
écoles réputées pour, en vain, maîtriser une profession qui n’est
pas vraiment la leur. D’autres encore, trouvent des emplois
qui leur sont étrangers, mais prétendument prestigieux.
Ils travaillent et se retrouvent submergés de problèmes. Ils
amènent des éléments extérieurs dans leur vie et aboutissent à
la souffrance.
Donc, l’activité d’un balancier conduit très souvent à la
destruction des destinées de ses adhérents individuels, bien que
le balancier, prétendant être bon et vertueux, fasse tout pour
dissimuler ses véritables motifs. La chose la plus dangereuse,
pour quelqu’un qui est tombé sous l’influence d’un balancier
destructeur, est le fait que le balancier éloigne sa victime de la
ligne de vie où elle trouverait le véritable bonheur.
Exposons brièvement les caractéristiques descriptives d’un
balancier :
– Un balancier se nourrit de l’énergie de ses adhérents et
amplifie ainsi son oscillation ;
– Un balancier essaie d’attirer le plus de supporters possible
pour recevoir le plus d’énergie possible ;
– Un balancier dresse son groupe d’adhérents contre tous les
autres groupes (regardons-nous ! Nous sommes meilleurs
qu’eux !) ;
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– Un balancier est agressif en accusant tous ceux qui ne veulent
pas lui adhérer et essaye de les conquérir, de les neutraliser ou
de les supprimer tous ensemble ;
– Un balancier se couvre d’un masque attractif de bonne
apparence, se pare de nobles buts et joue avec les émotions des
gens, tout ceci pour justifier ses propres actions et conquérir
le plus d’adhérents possible.
On pourrait dire qu’un balancier est un « égregor »3 par
nature, ce qui en est, bien sûr, une définition plutôt étriquée.
Le concept d’un « égregor » ne reflète pas tous les spectres
des interactions possibles entre l’Homme et les structures
d’information basées sur de l’énergie – les balanciers. Les
balanciers jouent un rôle bien plus important dans la vie des
gens qu’il est coutume de le croire.
Nous pouvons illustrer la manière dont un balancier consume
l’énergie de ses adhérents en utilisant l’exemple suivant :
Imaginons un stade rempli, dans lequel se déroule un match de
football capital ; la tension monte, les supporters se déchainent.
Soudain, un joueur fait une faute impardonnable qui conduit
son équipe, à cause de lui, à perdre le match. Une tempête de
haine en provenance des tribunes s’abat sur le joueur ; ils sont
prêts à le mettre en pièces. Pouvez-vous imaginer cette masse
immense d’énergie négative qui atterrit sur la tête de ce pauvre
joueur ? On pourrait penser qu’après avoir enduré un coup à ce
point monstrueux, il meure immédiatement sur place. Mais ça
n’arrive pas. Au contraire, il reste en vie et en bonne santé, bien
qu’écrasé par un sentiment de culpabilité. Alors, où est partie
toute cette énergie négative ? Eh bien, le balancier l’a récoltée.
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S’il ne l’avait pas fait, le joueur sur lequel la foule a déversé
sa colère serait mort, alors qu’à l’inverse, un joueur méritant
aurait été propulsé dans les étoiles.
Je ne trancherai pas pour décider si le balancier est une chose
animée ou une simple forme d’énergie. Quel que soit le cas, ce
n’est pas important pour la méthode Transurfing. L’important
est de savoir reconnaître un balancier et d’éviter de participer
à son jeux, sauf si vous avez quelque chose à gagner d’une
telle interaction. Il est très facile de reconnaître un balancier
destructeur par un trait caractéristique : Il est sans arrêt en
compétition avec d’autres structures d’énergie qui, tout comme
lui, se battent pour le contrôle des individus. Un balancier n’a
qu’un but – capturer autant d’adhérents que possible pour
obtenir le plus d’énergie possible. Plus un balancier adopte une
attitude agressive dans le combat pour ses adhérents, plus il est
destructif, c’est-à-dire, plus il menace le destin d’une personne
individuelle.
Vous pourriez dire qu’il y a, après tout, bon nombre
d’organisations de charité, de protection de la nature, pour le
respect des animaux, etc. En quoi sont-elles destructives ? Le
fait est que, peu importe la façon dont vous les voyez, elles se
nourrissent de votre énergie et ne se soucient pas du bonheur ou
des intérêts de qui que ce soit, et ceci est destructeur pour vous
personnellement. Elles vous demandent d’être miséricordieux
envers les autres, alors qu’elles restent indifférentes envers
votre bien-être. Si ça vous convient et que vous vous sentez
pleinement heureux de faire la charité, alors c’est peut-être là
votre vocation et vous avez trouvé votre balancier. Mais, s’il
vous plaît, soyez honnête avec vous-même. Vous avez peut-être
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enfilé le masque du donneur charitable. Donnez-vous votre
énergie et votre argent pour le bonheur des autres de tout votre
coeur ? Ou n’êtes-vous que l’artisan d’un show qui vous permet
d’apparaître comme quelqu’un de bien ?
Les balanciers destructeurs ont réappris aux individus à ne pas
choisir leur propre destin. Après tout, si une personne choisissait
librement, elle serait indépendante, ne serait alors pas attirée
par les balanciers et ne deviendrait pas un de leurs adhérents.
Notre esprit est tellement habitué à l’idée que la fatalité est une
condition de notre vie, qu’il nous rend très difficile le fait de
croire possible de choisir le destin que nous voudrions avoir.
C’est tout bénéfice pour les balanciers qui conservent leurs
adhérents sous contrôle ; ce faisant, ils trouvent toutes sortes
de combines pour les manipuler. Les paragraphes suivants vous
donneront des exemples précis de la manière dont ça se passe.
Si vous créez un culte, un mouvement ou une école de
Transurfing, cela pourrait aussi devenir un balancier. Chaque
balancier a un degré de destruction différent. Transurfing,
même dans le pire scénario, serait bien moins destructif que
ses homologues parce qu’il ne dessert pas une cause extérieure
et générale, mais au contraire, existe exclusivement pour le
bien de chacun des individus. Par conséquent, un tel balancier
serait tout à fait inhabituel. Une sorte de société individualiste
où les gens se préoccupent exclusivement de leurs destinées
individuelles. D’ailleurs, voici un devoir de classe : Quels
balanciers pourrait-on qualifier de « constructifs » ?
Mais pourquoi donc suis-je en train de vous raconter tout
ceci ? Je le fais parce que je dois vous expliquer ce que signifie
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« choisir » votre destin et comment le mettre en pratique. Soyez
patient, cher lecteur ; quelques-uns des sujets que nous avons
traités ne sont pas faciles à cerner, mais graduellement, vous
verrez en émerger une image tout à fait nette.
La Bataille des Balanciers
La caractéristique principale d’un balancier destructeur est
qu’il cherche agressivement à détruire les autres balanciers pour
attirer les gens de son côté. Pour ce faire, le balancier essaiera
constamment de monter ses adhérents contre les adhérents des
autres balanciers : « Nous sommes biens, pourquoi ne sont-ils
pas comme nous ! Ils sont mauvais ! » Les personnes qui se
noient dans cette bataille, perdent leur voie et commencent à
suivre des buts factices qu’ils pensent, par erreur, être les leurs.
C’est ainsi que les balanciers destructeurs prennent réalité. Se
battre contre d’autres adhérents est infructueux et ruine des
vies, celles de ceux qui se battent et la vôtre.
Prenons un exemple extrême de la bataille pour les adhérents
– la guerre. Afin de convaincre ses propres adhérents d’aller se
battre, le balancier avance des arguments qui correspondent à
sa période historique spécifique. La méthode la plus primitive,
fréquemment utilisée dans l’Histoire, consiste à ordonner
tout simplement aux gens de retrouver par la force ce qui leur
appartenait « de plein droit ». Au fur et à mesure que les sociétés
devinrent civilisées, les arguments prirent des formes de plus en
plus raffinées. Une nation se déclare la plus progressiste et la
plus développée, pendant que d’autres sont décrétées arriérées.
Amener ces gens sous-développés à un niveau supérieur est
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donc un noble but, et s’ils objectent, utilisons la force. Et
les conceptions modernes de la guerre semblent suivre cette
ligne : Une ruche d’abeilles pend à un arbre dans la forêt. Des
abeilles sauvages y vivent, produisant du miel et élevant leurs
progéniture. Mais alors, un balancier s’approche de la ruche
et annonce à ses adhérents : « Ce sont des abeilles sauvages,
elles sont très dangereuses et par conséquent doivent être
détruites ou, au minimum, nous devons détruire leur ruche.
Vous ne me croyez pas ? Regardez ! » Le balancier donne des
coups dans la ruche avec un bâton. Les abeilles sortent alors et
commencent à piquer les adhérents du balancier qui s’exclame
triomphalement : « Je vous l’avais bien dit ! Regardez comme
elles sont agressives ! Nous devons les détruire ! »
Peu importe le type de slogans utilisés pour justifier les
guerres et les révolutions. Leur objet est toujours le même
– servir la « bataille des balanciers » pour les adhérents. Ces
batailles peuvent prendre différentes formes, mais leur unique
but est à la base d’obtenir le plus d’adhérents possible. L’énergie
nouvelle est une nécessité vitale pour le balancier. Sans elle, le
balancier s’arrête et ce faisant, cesse d’exister en tant qu’entité.
Donc, la bataille des balanciers est une bataille naturelle et
inévitable pour exister.
Suivent, juste après les guerres et les révolutions, d’autres
formes de batailles qui peuvent être moins agressives, mais qui
sont tout aussi graves. En voici des exemples : La lutte pour
la domination des marchés, la rivalité des partis politiques,
la compétition économique, toutes les formes de marketing,
les campagnes de publicité, la propagande idéologique,
etc. L’environnement de nos vies est fait de balanciers. Par
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Transurfing
conséquent, vous trouverez de la compétition dans tous les
domaines possibles de la vie moderne. Il y a de la compétition
partout, à tous les niveaux possibles, des querelles politiques
ou gouvernementales jusqu’à la compétition entre les clubs ou
entre les simples individus.
Le chemin de la nouveauté, de l’inhabituel, de
l’incompréhensible, est toujours pavé de difficultés. Pourquoi
cela ? Tout simplement parce que les concepts innovants mettent
du temps à s’installer dans nos têtes ? La raison principale est
que les vieux balanciers déclineraient si un nouveau balancier
ou un autre rival entrait en scène et commençait à attirer des
gens à lui. Par exemple, les moteurs à combustion contribuent
de manière significative à la pollution des villes et auraient pu
être remplacés depuis longtemps. Après tout, on a développé au
fil des ans, beaucoup d’alternatives et de moteurs non polluants
qui devraient déjà les avoir remplacés. Toutefois, ce serait une
menace pour les balanciers existants des compagnies pétrolières,
et ceux-ci sont encore particulièrement solides. Par conséquent,
ils ne permettront pas à des inventeurs de les faire descendre de
scène. On en arrive donc à ce que ces balanciers monstrueux,
qui représentent les grandes compagnies pétrolières, achètent
littéralement les brevets de ces nouvelles alternatives pour tout
simplement les garder secrets. En même temps, ils essayent de
convaincre le reste du monde de l’inefficacité de ces nouvelles
inventions.
Quand ils construisent leur structure sur le plan matériel,
les balanciers renforcent leur positions avec des moyens
financiers, des constructions, des équipements et bien sûr,
avec des ressources humaines. Les balanciers placent leurs
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favoris au sommet de ces pyramides. Ce sont les leaders de
tous rangs et de toutes fonctions, quiconque, des managers
juniors aux présidents des gouvernements. Ils n’ont pas du
tout besoin de posséder des qualités spéciales ou remarquables.
En pratique, on fabrique des leaders à partir de ces adhérents
dont la combinaison des traits correspond parfaitement à la
structure du balancier. Le favori désigné peut penser qu’il a
accompli de grandes choses dans sa vie uniquement grâce à ses
qualités personnelles. C’est vrai, jusqu’à un certain point. La
structure auto-organisée du balancier joue le plus grand rôle
dans la promotion de son favori. Si les paramètres ou les traits
du favori ne correspondent plus aux besoins du système, alors il
est chassé sans aucune considération pour son bien-être.
La bataille des balanciers est destructive pour leurs adhérents
du fait que, comme ils servent un but élevé, ils sont persuadés
qu’ils le font parce qu’ils y croient réellement. Les croyances
personnelles des adhérents sont, le plus souvent, agrippées par
les griffes du balancier. Dès qu’une personne s’accorde à la
fréquence d’un balancier, une interaction au niveau énergétique
se met en place entre elle et le balancier. La fréquence de l’énergie
mentale de l’adhérent est capturée et maintenue par la propre
énergie du balancier. La personne est alors sous l’emprise d’une
réaction cyclique. L’adhérent transmet son énergie mentale à
la fréquence du balancier pendant que le balancier, en retour,
le récompense avec une petite part d’énergie, de manière à
maintenir son influence sur l’adhérent.
Sur le plan de la réalisation matérielle, il est possible de voir
dans la vie de tous les jours de telles interactions balancier/
adhérent. Par exemple, le balancier d’un parti politique
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Transurfing
commence une campagne électorale, attrape un adhérent et le
nourrit avec une petite énergie sous forme de bons sentiments
comme l’appréciation, la satisfaction, la dignité et l’importance.
L’adhérent croit qu’il a la situation sous contrôle et qu’il peut
faire son propre choix, mais en fait, il a été choisi par le balancier
qui maintenant le contrôle. En apparence, toutefois, cette
situation semble différente – l’adhérent pense qu’il fait ce qu’il
veut alors que, dans ce cas, il est désormais sous la contrainte
du balancier, de manière invisible et artificielle. L’adhérent se
retrouve alors dans le champ d’information du balancier où
il passe le temps avec d’autres comme lui, à discuter de sujets
brulants. L’adhérent établit de cette façon, des connexions
énergétiques avec le balancier et colle sa propre énergie à la
structure. Il se peut que l’adhérent réalise éventuellement que
l’activité du balancier ne répond pas tout à fait à ses attentes
et commence alors à avoir du ressentiment et douter de ce qui
constituait son idole. À ce moment, son énergie s’échappe de la
prise du balancier. La fermeté de la prise du balancier dépend de
sa puissance. Dans certains cas, il permettra tout simplement à
son adhérent de partir alors que dans d’autres, un tel hérétique
sera privé de liberté, voire de vie.
On peut illustrer la manière dont un balancier piège la
fréquence de ses adhérents par l’exemple suivant ; supposons
que vous chantiez, pour vous uniquement. Soudain, quelqu’un
commence à jouer une autre chanson et monte le son. Dès
lors, en entendant cette nouvelle mélodie, il vous devient très
difficile de continuer à chanter votre chanson.
Pour l’objectif de Transurfing, les détails spécifiques du
processus d’interaction entre un balancier et son adhérent
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n’ont pas d’importance. Nous examinerons cette interaction en
utilisant un outil simplifié et des exemples de tous les jours. Ce
sera bien suffisant pour notre propos. Personne ne pourra nous
expliquer avec foule de détails et avec beaucoup de précision
comment les choses arrivent réellement parce qu’alors,
quelqu’un pourrait poser la question : Et qu’est-ce que cela
signifie « réellement » ? Et cette discussion continuerait sans
fin, tout comme le processus infini d’acquérir la connaissance.
C’est une tâche ingrate pour nous tous. Alors, nous devons
nous contenter de très peu. Soyons néanmoins heureux d’être
capables de comprendre le minimum. Voyons maintenant
comment les balanciers manipulent leurs adhérents.
TrSrf Les Fils de Pantins
Les Fils de Pantins
Posons-nous la question : Comment les balanciers peuvent ils
forcer leurs adhérents à leur donner librement leur énergie ?
Les grands balanciers tout-puissants peuvent, par exemple,
forcer leurs adhérents à agir selon des règles spécifiques. Mais
comment s’y prennent les plus faibles ? Quand une personne
n’a pas les moyens d’obliger une autre à faire quelque chose,
elle lui présente des arguments convaincants, puis tente de la
séduire et de la persuader tout en lui promettant des résultats
alléchants. Ce sont généralement de piètres méthodes de
persuasion que l’on ne trouve que dans la société humaine ;
là où les gens sont déconnectés des forces de la nature. Les
balanciers utilisent parfois ces méthodes, mais ils ont une arme
beaucoup plus puissante. Les balanciers sont des structures
basées sur de l’énergie ; donc, elles obéissent aux puissantes lois
irrémédiables de l’existence et agissent en accord avec elles.
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Transurfing
Pour qu’une personne laisse partir son énergie vers un
balancier, son énergie mentale doit être de la même fréquence
que la fréquence de résonance du balancier. Pour ce faire, il
n’est pas nécessaire à la personne de diriger consciemment ses
pensées vers le balancier. Comme vous le savez probablement,
une large part de ce que les personnes pensent et font, se fait
inconsciemment. Et cette particularité de l’esprit humain
profite au balancier. À partir de là, les balanciers s’arrangent
pour tirer l’énergie non seulement de leurs adhérents, mais aussi
de leurs adversaires les plus enthousiastes. Rendu à ce point,
vous pouvez probablement deviner comment ça fonctionne.
Imaginez un groupe de vieillards assis sur un banc dans un
parc, se plaignant et critiquant le gouvernement. Ils n’adhèrent
pas au balancier du gouvernement car ils le haïssent pour plein
de raisons. Mais que se passe-t-il ? Les vieillards maudissent
le gouvernement, évoquent son incompétence, sa corruption,
son cynisme et sa stupidité. Faisant ainsi, ils produisent en fait
beaucoup d’énergie mentale à la fréquence de ce balancier.
Pour être honnête, le balancier se fiche du côté duquel vous
le poussez pour le faire balancer. L’énergie positive comme
l’énergie négative conviennent toutes les deux, tant que la
fréquence de l’énergie mentale d’une personne est en résonance
avec la fréquence du balancier.
Jusqu’à présent, le plus grand problème d’un balancier est
d’atteindre les gens, de les toucher « là où ça fait mal » de toutes
les façons possibles, pour que leurs esprits soient occupés par
le balancier ou toute chose apparentée. Lorsque le concept de
« mass media » fut développé, les méthodes des balanciers se
sont de plus en plus raffinées. Les gens sont devenus totalement
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addict aux médias de masse. Avez-vous remarqué à quel point les
journaux mentionnent principalement les mauvaises choses ?
Ces programmes font remonter de fortes émotions comme
l’agitation, la peur, l’irritation, la colère et la jalousie. C’est le
boulot des journalistes d’attirer votre attention. Les moyens
des médias – qui sont eux aussi des balanciers – servent des
balanciers qui leur sont bien plus puissants. La raison supposée
est la liberté d’accès à l’information alors qu’en fait, elle est tout
à fait différente. Elle consiste à accorder autant de personnes
que possible sur la fréquence de balanciers spécifiques.
Une des autres méthodes favorites des balanciers pour
obtenir l’accès à votre énergie est de vous déséquilibrer. Lorsque
vous perdez l’équilibre, vous commencez à « vaciller » sur la
fréquence du balancier et faisant ainsi, vous le balancez vousmême.
Supposons que les prix ont augmenté. Vous n’aimez pas
ça et réagissez négativement – vous vous sentez contrarié et
vous vous mettez probablement à vous plaindre et à en parler à
vos amis ; ce qui est une réaction parfaitement normale. Mais
c’est exactement ce que le balancier veut. Vous émettez vers
le monde de l’énergie négative à la fréquence du balancier. Le
balancier renforce son énergie, ce qui le fait osciller encore plus
fort, avec pour résultat que la flambée des prix empire dans le
monde réel.
À ce point, le balancier vous contrôle comme un
marionnettiste contrôle son pantin ; et le fil le plus concret
à titiller chez vous est la peur ; le sentiment le plus ancien et
le plus fort qu’il y ait. Peu importe ce dont vous avez peur
exactement, mais si votre peur est en quelque sorte connectée
à un aspect du balancier, le balancier vous soutire de l’énergie.
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L’anxiété et la nervosité sont des fils plus fins, mais ils sont
néanmoins suffisamment forts pour qu’il vous tire et vous fasse
sauter. Ces sentiments sont très efficaces pour fixer l’énergie
mentale sur la fréquence d’un balancier. Si une chose vous
tracasse, il devient difficile de la sortir de votre esprit et de vous
concentrer sur tout autre chose.
Le sentiment de culpabilité est une autre manière très
efficace pour le balancier de vous pomper de l’énergie. On
nous impose ce sentiment depuis notre plus tendre enfance.
C’est une méthode très pratique de manipulation : « Si tu es
coupable, alors tu dois faire ce que je te dis. » Il est tout à fait
déplaisant de vivre avec de la culpabilité et les gens essayent
de s’en débarrasser ; mais comment ? On rachète ses fautes,
soit en acceptant une punition, soit en remboursant sa dette.
Les alternatives impliquent soumission, obéissance, de même
qu’une manière de penser toute spécifique. L’appel du devoir
est une forme particulière de culpabilité. Avoir un devoir
signifie qu’on est obligé de faire quelque chose. Par conséquent,
« les coupables », aussi bien les véritables que ceux à qui on
a fait croire qu’ils sont coupables, se promènent avec la tête
penchée en avant, offrant aux balanciers leur énergie sur un
plateau. Induire un sentiment de culpabilité par la suggestion
est l’instrument favori des manipulateurs, et nous reviendrons
sur ce point plus tard dans le livre.
On pourrait énumérer tous les complexes psychologiques
humains :
– Le complexe d’infériorité : Je ne suis pas séduisant, je
n’ai ni capacités ni talents, je ne suis pas particulièrement vif
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ou intelligent, je ne sais pas communiquer avec les gens ni
comment être avec eux, je ne vaux pas grand-chose, etc. ;
– Le complexe de culpabilité : Je suis coupable de quelque
chose, tout le monde me juge et je dois porter ma croix.
– Le complexe du guerrier : Je dois être le meilleur, je déclare
la guerre aux autres tout comme à moi-même, je me battrai
pour ma place au soleil, je prendrai ce qui est mien par la force.
– Le complexe du justicier : Je montrerai que j’ai raison et
que tout le monde a tort, coûte que coûte. Ces complexes et
d’autres sont les clés de l’énergie personnelle des individus pris
séparément. Un balancier, en frappant un point vulnérable,
s’empresse de pomper l’énergie de ces personnes.
Vous pouvez continuer à donner les noms aux fils avec
lesquels les balanciers contrôlent leurs pantins : Justice, fierté,
vanité, honneur, amour, haine, avidité, générosité, curiosité,
intérêt, faim, et d’autres sentiments et besoins. Vos sentiments
et intérêts permettent au flux des pensées de se figer dans une
direction. Si un sujet particulier ne provoque ni intérêt ni
émotion, il est alors difficile d’y accorder de l’attention. Par
conséquent, les balanciers peuvent capturer le flux des pensées
en pressant sur les bons boutons, comme les sentiments et les
besoins particuliers d’une personne.
Comme une règle établie, les gens réagissent de façon standard
aux sources d’irritation externes. Les nouvelles négatives
provoquent le mécontentement ; les nouvelles alarmantes,
l’inquiétude ou la peur, être offensé apporte l’aversion, etc.
Les habitudes sont en fait comme l’interrupteur qui actionne
– chez le balancier – le mécanisme de capture. Par exemple,
l’habitude de s’irriter ou de s’inquiéter pour des raisons futiles
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est du même acabit que celle de réagir à une provocation. À la
base, c’est comme réagir négativement à une source d’irritation
négative. Une personne pourrait être consciente que les pensées
et actions négatives n’apportent rien de bon et malgré tout,
refaire encore les mêmes erreurs par habitude.
De cette manière, les habitudes créent souvent des
problèmes et nous forcent à agir inefficacement. Pourtant, il
nous est difficile de nous en débarrasser. Les habitudes sont
l’illusion du confort. On a plus confiance en ce qui nous est
familier. Tout nouvel élément cause angoisse et peur. Ceux
qui nous sont familiers depuis longtemps ont déjà prouvé
par l’expérience qu’ils fonctionnent. C’est comme un vieux
fauteuil sur lequel vous venez vous détendre après le travail.
Un nouveau serait sans doute mieux, mais le plus vieux est plus
confortable. Les caractéristiques du confort sont la commodité,
la confiance, l’expérience positive et prévisible. Les nouvelles
choses possèdent ces qualités à un degré moindre ; il faut donc
un certain temps pour qu’une nouvelle habitude en devienne
une ancienne.
Voilà, nous avons regardé les méthodes d’influence
qu’utilisent les balanciers sur les gens. Un homme peut-il
échapper à l’influence des balanciers ? Nous parlerons des
méthodes d’évasion plus tard. Il arrive tout de même souvent
que quelqu’un se dresse contre le balancier qui l’a rendu esclave
et s’y oppose ouvertement. Dans toutes les batailles entre un
balancier et un homme, ce dernier subira inexorablement une
défaite.
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Seul un balancier peut défaire un autre balancier. Un homme
seul ne peut rien faire. Si un homme n’obéit plus au balancier
et décide de le combattre, il n’aboutira qu’à perdre son énergie.
Dans le meilleur des cas, il sera rejeté en dehors du système
alors que dans le pire, il sera écrasé. Un adhérent qui a eu les
tripes d’outrepasser les lois du balancier sera déclaré hors-la-loi.
Sur la surface du monde réel, cet homme sera déclaré coupable
ou condamné pour ses actions. En réalité, ce n’est pas l’acte de
l’homme qui le rend coupable, mais le fait qu’il n’est plus sous
contrôle et qu’il n’est plus source d’énergie pour le balancier.
Pourquoi donc « une faute avouée est à moitié pardonnée » ?
Parce qu’un homme qui accepte le sentiment de culpabilité est
prêt à se soumettre aux règles du balancier. Pour le balancier,
le remords de l’adhérent pour l’acte qu’il a commis n’a
pas d’importance. Seule importe la reprise du contrôle sur
l’adhérent. Le balancier se fait tout à coup plus gentil, si vous
lui donnez l’opportunité de vous manipuler. Et si le coupable
ne se soumet pas au balancier, il est alors chassé car il n’y a plus
rien à tirer de lui. Les motivations réelles du balancier sont
généralement voilées par les principes moraux, qui affirment
qu’une personne qui fait preuve de remords n’est pas si
diabolique après tout. Vous pouvez facilement distinguer si les
principes moraux fonctionnent ou si les intérêts du système ont
été enfreints, si vous gardez à l’esprit ce à quoi ressemble un
balancier et quel est son objectif véritable.
Hugh à toi U.G.
U.G.Krishnamurti
Extraits d'interview :
Les gens me qualifient " d'éveillé " – je déteste ce terme – ils n'arrivent pas à en trouver d'autre pour décrire la façon dont je fonctionne. Pourtant, je souligne bien qu'il n'existe aucun éveil. Je dis cela, car toute ma vie j'ai cherché et désiré être un éveillé, et, j'ai découvert qu'il n'existe rien de tel que l'éveil, et donc, la question de savoir si untel est éveillé ne se pose pas. Je me fiche d'un Bouddha du 6è siècle, sans compter des autres prétendants qui nous entourent. Ils ne sont qu'un tas d'exploiteurs dont la prospérité dépend de la crédulité des gens. Il n'y aucun pouvoir à l'extérieur de l'homme. L'homme a créé Dieu par peur. Donc, le problème c'est la peur et non Dieu.
L'état naturel n'est pas l'état dans lequel se trouve l'homme réalisé ou divinisé, ce n'est pas quelque chose à atteindre, à accomplir ou que l'on doive faire exister ; c'est là – c'est l'état de vie. Cet état n'est autre que l'activité fonctionnelle de la vie. Par " vie " je n'entends pas quelque chose d'abstrait ; j'entends la vie des sens qui fonctionnent naturellement sans l'ingérence de la pensée. La pensée est un intrus qui s'introduit de force dans les affaires des sens. Sa motivation est le profit : elle dirige l'activité des sens pour en obtenir quelque chose et les utilise pour s'assurer de sa continuité.
Dieu est le plaisir ultime, la joie ininterrompue. Il n'existe rien de tel. Votre désir de quelque chose qui n'existe pas est la cause de votre problème. La transformation, moksha, la libération, et toutes ces balivernes ne sont que variations sur une même note : le bonheur en permanence.
Toutes vos expériences, toutes vos méditations, toutes vos prières, tout ce que vous faites, est égocentrique. Cela renforce le soi [ego], augmente son dynamisme, lui fait accumuler de la force, et donc vous emmène dans la direction opposée. Tout ce que vous faites pour vous libérer de ce soi est également égocentrique.
Il n'y a rien ici, uniquement vos données expérientielles relatives, votre vérité. Il n'existe aucune vérité objective. Rien n'existe au dehors de notre esprit ou qui soit indépendant de notre mental.
Le mental ou la pensée n'est ni votre ni mien. C'est notre héritage commun. Il n'existe rien de tel que votre mental et mon mental [en ce sens le mental est un mythe]. Il n'y a que mental ; la totalité de ce qui a été su, ressenti et expérimenté par l'homme, transmis de génération en génération. Nous pensons tous et fonctionnons tous dans cette sphère mentale, tout comme nous partageons tous la même atmosphère pour notre respiration.
Et aussi des citations désopilantes :
Un messie c'est celui qui laisse la pagaille après lui dans le monde.
[Ici, U.G. fait un jeu de mots avec deux mots anglais dont la sonorité est proche, mais dont ce n'est pas le cas en français. Il utilise le mot " messiah ", en français : " messie " et le mot " mess ", en français : " pagaille ". On pourrait néanmoins, se rapprocher du jeu de mot avec des mots français en traduisant : " Un prêcheur est celui qui ne laisse que du péché derrière lui dans le monde. "]
Les religions ont promis des roses mais vous finissez avec les épines seules.
Aller au bar ou au temple revient exactement au même ; c'est prendre sa dose quotidienne.
Le corps n'a aucune existence indépendante. Vous en êtes un squatter.
Dieu et le sexe vont de pair. Si Dieu disparaît, le sexe aussi.
Toutes les expériences, même les plus extraordinaires, sont du domaine de la sensualité.
L'homme ne peut jamais être autre que ce qu'il est. Quel que soit ce qu'il est, il créera une société qui le reflète.
L'amour et la haine ne sont pas les extrémités opposées d'un spectre ; ils sont une et même chose. Ils sont bien plus proches que deux cousins qui s'embrassent.
En se servant de modèles comme Jésus, Bouddha ou Krishna nous détruisons la capacité de la nature à créer des individus uniques.
Il serait plus intéressant d'apprendre des enfants, que d'essayer constamment de leur enseigner comment se conduire, comment vivre et comment fonctionner.
Tout ce que je peux vous garantir, c'est qu'aussi longtemps que vous serez à la recherche du bonheur, vous demeurerez malheureux.
Vous ne mangez pas de la nourriture, mais des idées. Ce que vous portez ne sont pas des vêtements, mais des marques et des noms.
Le fait est simplement que si vous n'avez pas de problème, vous en créez un. Sans problème, vous ne vous sentez pas vivant.
Cette chose compliquée que vous appelez " mental " a créé beaucoup de choses destructrices. De loin la plus destructrice de toutes est Dieu.
La pollution atmosphérique est des plus inoffensive comparée aux pollutions spirituelles et religieuses qui ont pestiféré le monde.
La nature s'occupe de créer des individus absolument uniques, alors que la culture n'a inventé qu'un seul gabarit auquel tous doivent se conformer. C'est grotesque.
Pikaia, ou son frère
Cela vaut pour la centaine d'architectures qui apparurent au cours de l'explosion du Cambrien. C'est la main du hasard qui les a réunies à une trentaine, la trentaine de structures qui ont constitué la base de la vie actuelle. Pikaia a survécu à la première des grandes loteries de la vie. Il a donné naissance à tous les vertébrés, y compris Homo Sapiens, mais il aurait pu disparaître. Sa survie n'est pas la conséquence d'une meilleure adaptation, mais le fruit d'un hasard historique.
"La sixième extinction" R. Leakey et R. Lewin
longueur maxi : 6 cm