"Pour la vie" d'A.D.N.
P 349 : Toutes ces puissances fictives, devant lesquelles les hommes se courbent, ne sont rien par elles mêmes et leur existence factice est toute entière empruntée aux parts de vie dont les hommes se privent pour les leur donner.
P 366 : L'ennemi, c'est le Maître, quel qu'il soit.
P 391 : La soi-disant sagesse, qui prétend les diriger en les détournant du genre d'activité qui est propre à leur organisme pour les contraindre à en exercer une autre pour laquelle ils ne sont pas aptes, ne produit que la confusion et la souffrance.
P 394 : Le but de l'homme n'est pas de servir des idées abstraites : conceptions de son cerveau qu'il érige en idoles. Il n'a pas à s'efforcer d'être bon, honnête en vue d'une fantaisie de son imagination qu'il nomme la vertu, pas plus qu'il n'a à se proposer d'éviter ou de se livrer à une autre de ses créatures chimériques appelée par lui : le vice.
P 395 : L'homme n'a pas à chercher son but en dehors de lui, il n'a à le placer en rien d'extérieur ; hommes ou idées.
Rien ne l'oblige à se contraindre pour atteindre une fin quelconque. Il n'en a point d'autre que d'être lui même, tel que la nature la fait et de se conserver tel, en préservant son individualité contre ce qui est susceptible de l'amoindrir ou lui causer de la souffrance.
P 396 : L'humanité en général, pas plus que l'individu en particulier, n'a comme but d'être grande, glorieuse, de travailler, d'être ni de faire n'importe quoi. Production de l'univers, elle a surgi un jour en lui et elle continuera d'exister jusqu'à ce que les circonstances qui ont permis son apparition venant à se modifier, elle disparaisse dans l'éternelle succession des transformations de la matière : de Cela qui est Est.